vendredi 6 juillet 2012

Réplique du jour...


- Si on vous trouve ,vous êtes perdus!
- Comment voulez-vous qu'on soit perdus si on nous trouve?


Soupe au canard, Leo McCarey (1933)

mardi 19 juin 2012

Tahar Rahim


    La semaine dernière, mardi 12 juin, Tahar Rahim était à l'université Paris 8 pour nous parler de son expérience dans le cinéma et plus particulièrement des projets du cinéma français. Il était accompagné d'un jeune producteur français de 27 ans, Hugo Sélignac qui a produit Les Petits Mouchoirs et Seul Two entre autres.

Tahar Rahim


    
    "Né le 4 juillet 1981 à Belfort, Tahar Rahim a découvert le cinéma en salles durant son adolescence. Cinéphile curieux et autodidacte, c'est lors de sa formation universitaire que Tahar Rahim a embrassé la carrière de comédien. En 2006, en parallèle de ses études cinématographiques à l'université Paul-Valéry de Montpellier 3, il est le protagoniste d'un docu-fiction intitulé Tahar l'étudiant. Il participe en 2007 à la série évènement de Canal +, La commune et au film A l'intérieur d'Alexandre Bustillo et Julien Maury. En 2007 et 2008, il joue au théâtre dans Libres sont les papillons de Leonard Gershe, adaptation et mise en scène de Hélène Zidi-Chéruy.

C'est en 2009 qu'il se révèle au grand public en obtenant son premier grand rôle dans le film de Jacques Audiard, Un Prophète. Sa prestation marque durablement les spectateurs et lui vaut de nombreux prix, dont, première dans l'histoire de l'Académie des Césars, les récompenses du meilleur espoir masculin et celui du meilleur acteur. Il tourne ensuite en 2011 L'aigle de la Neuvième légion de Kevin McDonald, Les Hommes libres d'Ismael Ferroukhi, Love and Bruises de Lou Ye - dont plusieurs plans ont été tournés à l'université Paris 8.

Il n'y a donc pas tant de hasard à ce que Tahar Rahim connaisse une carrière prometteuse en tant qu'acteur et qu'il ait accepté d'être le parrain de SUPER 8," l'année du cinéma" à l'université de Saint-Denis. Dernièrement, il a tourné dans le dernier film de Jean-Jacques Annaud, Or Noir, et en 2012, sera notamment à l'affiche de A perdre la raison de Joaquim Lafosse."

Voici ce qui était écrit pour décrire Tahar Rahim, l'acteur incontournable du jeune cinéma français. Avec son visage d'ange, son optimisme et son langage, Tahar s'est donc confronté (le mot est juste) aux étudiants de Paris 8. Et maintenant, pour le plaisir des yeux, Tahar Rahim en photos, admirez...











    Et par manque de biographie du jeune producteur qui était avec Tahar (tout ce que je sais c'est qu'il a 27 ans car il nous l'a dit),  voici une photo de Hugo Sélignac, pour que vous le voyez...





(vidéo prise avec un appareil photo / qualité nulle)


jeudi 7 juin 2012

Le plus simple est souvent le plus beau...

   

    Alors pour une fois, je vais vous montrer un clip d'une simplicité pure, et si belle. Avec deux acteurs comme Johnny Depp et Natalie Portman, le clip ne pouvait qu'être beau; mais les gestes du langage des signes rajoute de la poésie au tout (bien que Florent Pagny l'avait déjà utilisé pour l'un de ses clips), le clip de Paul McCartney My Valentine est d'une douceur indescriptible. Alors, ENJOY...



lundi 28 mai 2012

Réplique du jour...



- Les avis, c'est comme les trous du cul : tout le monde en a un!


L'inspecteur Harry , Don Siegel (1971)

samedi 26 mai 2012

Réplique du jour...


- Ne me traite pas de débile!
- Oh, tu as raison. Te traiter de débile, c'est carrément une insulte à tous les débiles profonds!


Un poisson nommé Wanda, Charles Crichton (1988)



analyse de Mon Oncle





    L'analyse du film Mon oncle (1958), du réalisateur Jacques Tati, se portera essentiellement sur le rapport entre l'image et le son de la scène d'introduction. Je vous fait partager ce travail en espérant qu'il vous aidera à mieux comprendre ce film et à, par la même occasion, montrer à ceux qui ne sont pas en cinéma qu'une petite scène de film comme celle là peut avoir bien plus a raconter qu'on ne peut l'imaginer au départ. Cela dit en passant je diffuse cette analyse particulièrement car j'y ai eu une très bonne note, et le cours s'intitulait l'Espace sonore dans le cinéma.

    Dans cette scène l'image se distingue premièrement par ses couleurs. Le premier "monde" se caractérise avec des couleurs vives tels que le manteau de la femme qui est vert mais aussi le jardin. Mais ces couleurs ne sont que des touches qui dynamisent le décors, alors que le reste est neutre avec des couleurs comme le noir, le gris et le blanc. Dans les second "monde" les couleurs sont très liées à la terre avec du marron, du gris, du kaki, le marron étant le plus présent. Et comme dans le premier milieu, il y a des petites touches de couleur plus ou moins vives tel que la robe bleue de la jeune fille. Mais bien que les couleurs de l'image montrent dès le début une différence entre les deux lieux, les plans sont presque souvent les mêmes.

    En effet Tati utilise pour la plupart du temps des plans d'ensemble et fixes, ce qui met le spectateur dans une certaine immobilité. A l'intérieur du cadre les personnages bougent, vont et viennent, particulièrement dans les premier lieu où la caméra est bien fixe mais la femme donne une certaine dynamique en bougeant à l'intérieur du cadre, tandis que son mari bouge très peu, c'est donc elle qui crée du mouvement en apportant les affaires à son mari. Le mouvement de caméra apparaît lorsque nous suivons le voiture. Et dans le deuxième lieu, le mouvement se fait par M. Hulot, l'oncle, qui traverse l'espace de l'image, et l caméra le suit quand il monte chez (ce qui donne un aspect comique à la scène d'ailleurs). Tati privilégie ainsi les plans fixes et d'ensemble.


    Dès le début de la scène, les sons donnent du rythme, ils créent un certain mouvement pour combler le manque de mouvement de la caméra. Les bruits, les effets sonores sont très présent dans le premier monde. En effet nous pouvons les distinguer et faire aisément une énumération: la tasse; les pas de la femme; sa veste (ou robe, c'est indéfinissable); la voiture; l'aspirateur; le briquet et la boîte à cigare que le mari ferme. Mais ces bruits sont mécaniques, sans vie, nous n'entendons qu'eux. Par exemple, nous n'entendons pas le chien, les personnages ne parlent pas, comme si les sons (ou effets sonores) dictaient l'espace et par conséquent l'image. De fait, dès que nous entendons un son off, il devient in , c'est à dire que nous ne voyons pas la source du son avant de l'avoir entendu. Pour donner un exemple : les pas de la femme, nous ne voyons la femme qu'après avoir entendu ses pas soit par un changement de plan, soit par son arrivée dans le champ. Donc dans ce premier espace le son semble diriger l'image et la rythmer.

    Le deuxième espace lui est dirigé par les gens, la parole et il n'y a pratiquement pas (ou peu) de bruits. La parole et la voix y sont privilégiées ce qui donne un caractère plus humain à la scène. Mais cette parole ici remplace les bruits de la première partie, elle est alors traitée comme du bruit qui n'a pas de référent, donc de sens. Elle est moins claire et nette que les bruits qui eux étaient très clairs, distincts. C'est plus ce que je qualifierai de "brouhaha" général et plus réaliste que les autres sons. Ici la place faite au silence est mince voir nulle alors que dans la première partie le silence était pesant et faisait des sons encore plus perceptibles. De plus la parole n'est pas synchrone avec l'image ce qui crée un petit décalage entre le son et l'image. Par conséquent le son est révélateur des deux espaces, ainsi que la musique