Alors le film que Lur vous suggère aujourd'hui est We need to talk about Kevin , un film qui est sortit en septembre 2011, de Lynne Ramsay (qui est aussi la scénariste avec Rory Stewart Kinnear, adapté d'un roman écrit par Lionel Shriver) sélectionné au dernier festival de Cannes. Avant de vous parler un peu plus en détail, regardez cette petite bande-annonce pour vous mettre l'eau à la bouche .
Cette histoire d'un jeune adolescent un peu beaucoup perturbé et surtout la façon dont la mère de celui ci prend la chose, sa manière de réagir, ses sentiments... Quelle meilleure actrice pour jouer cette mère désabusée que la merveilleuse Tilda Swinton . L'actrice a une telle présence dans ce film, qu'elle arrive a nous faire oublier le reste de sa famille, ou presque. En effet le jeune Ezra Miller se démarque également, mais nous y reviendrons un peu plus tard. Restons sur la grande, que dis-je, l'immense Swinton. elle anime le film par sa silhouette et son visage très marqué qui décrit l'état de fatigue général de son personnage, Eva.
La révélation certaine du film est l'acteur jouant Kevin adolescent, Ezra Miller. Malgré son visage enfantin , ses yeux nous dévoilent un tout autre personnage : un adolescent à problème. Mais outre ce paradoxe, ce qui m'a moi plus intéressé c'est le fait que tout dans ce personnage est détestable (un gamin insolent et brutal envers tout le monde, en particulier sa mère) et nous avons envi de le détester (ce qui arrive d'ailleurs) mais on finis finalement par l'aimer, le plaindre, on s'y attache à cet ado mal luné depuis sa naissance. On passe donc de la rage à la tendresse grâce à cet acteur majestueux et diaboliquement charmant.
Mais le film se nourrit aussi du personnage du père, interprété par John C. Reilly. Il est ici très surprenant du fait que nous n'avons pas l'habitude de le voir dans ce genre de film un peu psychologique. Par contre il n'est pas du tout en dehors du duo mère/fils, je dirais même qu'il l'alimente en faisant passer la mère pour une folle. Franklin, son personnage, est alors celui sur lequel nous comptons pour finir le film alors même qu'il commence, hors les multiples changements qui interviennent tout le long du film nous font douter jusqu'au dénouement final.
J'aimerais bien vous parlez un peu plus de ce film que j'ai visionné cet après-midi , mais j'ai peur de vous en dire trop et de spoiler le film entier, bavarde que je suis. Je vous dirais juste d'aller voir We need to talk about Kevin si vous aimez ce genre de drame. Et pour décrire en quelque mot ce long métrage : quel sale gosse adorable, c'est de la faute de la mère (sans l'être pourtant)... Oh, et le montage, magnifique dans sa complexité. Allez, je me tais maintenant.